Nâdî, prâna, bindu.

Voici un extrait d’une intervention du Dalaï-Lama, dans Passerelles-Entretiens avec le Dalaï-Lama sur les sciences de l’esprit, éditions Albin Michel, 1995.
Les équivalents sanscrits entre crochets ont été rajoutés.
 » Laissons de côté la question concernant l’origine de la vie dans cet univers, pour en revenir à ce corps dont nous sommes aujourd’hui dotés, on en arrive au thème du thiglé (« gouttes ») et des esprits subtils. Ainsi, en examinant la situation présente – nous avons un corps et un esprit-, nous sommes concernés par leur relation, ainsi que par la nature de la conscience ou cognition. Dans ce contexte, on introduit les canaux [nâdî], les énergies [prâna] et les gouttes [bindu]. J’ai le sentiment que canaux, énergies ou vents, ainsi que les gouttes pourraient bien avoir une relation assez spéciale à la neuroscience. Ce n’est pas que nous affirmions que ces centres, les chakras tels que les décrivent les textes, sont bel et bien là, car, à les rechercher par des moyens courants, on ne les trouve pas. Il convient néanmoins de mentionner leur localisation: au sommet de la tête [sahasrâra-chakra]; entre les yeux ou juste au-dessus du point entre les yeux [âjnâ-chakra]; à la gorge [vishuddha-chakra]; au cœur [anâhata-chakra]; au nombril [manipûra-chakra]; et dans la zone génitale [svâdhishthâna-chakra]. De fait, si vous dirigez votre esprit, votre conscience, vers ces points, vous ressentirez qu’il y a réellement quelque chose et que ce n’est pas simple fiction. Je crois que, dans la mesure où il y a sûrement une certaine réalité découverte empiriquement par la méditation, ce pourrait être le domaine d’un dialogue fort intéressant avec la neuroscience. Quant aux gouttes, ou bindu, il y a d’abord celle qui est liée ou associée à l’éveil du sommeil. Elle est rattachée au chakra situé juste au-dessus des yeux, ou « troisième œil ». Il y a ensuite la goutte associée au rêve, celle de la gorge. La goutte liée au sommeil profond est celle du cœur; la goutte du nombril est associée à la félicité, à l’extase. Il est fort possible, à mon sentiment, qu’il y ait une relation entre ces gouttes et quelque chose qui serait à trouver en neuroscience. Et il existe certainement une analogie entre cette présentation de la conscience et la psychologie. »

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